Le second et dernier mandat du président Obama aura été entièrement traversé par les révolutions arabes. Il est au pouvoir quand elles débutent, réélu au moment où elles commencent à dériver, et il quittera sans doute la Maison-Blanche alors que leur avenir est toujours aussi incertain. Il en va de même, plus particulièrement, de la « crise syrienne ». Même marginalement, celle-ci pèse au moment de son élection, nouée aux autres dossiers moyen-orientaux (la négociation alors en germe avec l’Iran) et internationaux (alors que la politique du reset avec la Russie commence à dévoiler ses limites et ses échecs). Au fil des quatre dernières années du pouvoir d’Obama, cette révolution, dévoyée autant par ses dynamiques propres que par les non-choix faits par l’administration américaine, deviendra la crise par rapport à laquelle sa politique étrangère sera analysée, louée par les uns et dénigrée par beaucoup d’autres.
Pour autant, et c’est là tout le paradoxe, la Syrie n’aura pas été un souci principalement anxiogène pour l’administration Obama, en dehors de ses extensions diplomatiques ou de l’excroissance que constitue la montée du phénomène djihadiste, qui tend progressivement à prendre la place de la question syrienne elle-même. Pour Obama et son cercle proche, ce n’est pas la Syrie en tant que telle – un pays en proie à une contestation qui s’est armée et radicalisée au fil du temps, miné par la question lancinante d’un régime à la . . .
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Cet article a été originellement publié dans la revue Esprit.
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